critiques n’dongo revient

N’DONGO REVIENT” raconte la visite officielle d’un dictateur africain chez son principal soutien politique en occident, le président d’une grande puissance européenne, à l’âge de la mondialisation et de la toute puissance des grandes compagnies transnationales. Bien que nous ayons pris le parti d’en rire, cette pièce se veut un hommage aux africains qui, au Togo, au Burkina-Faso ou au Gabon, pour ne citer que ces pays, souffrent dans leur chair du manque de liberté.

” La dénonciation du néocolonialisme est efficace. Elle procède d’un rire libératoire en évitant toute pédagogie bien-pensante et tout ennui du politiquement correct. Reflet de son époque, Dominique Ziegler fait partie de cette génération qui dédaigne l’approche des partis politiques pour parler du monde. Revenu épouvanté d’un voyage en 2000 au Togo dirigé par la poigne de fer du président Eyadéma, il a voulu «exorciser par le rire les violations des droits de l’homme qui s’y produisaient». Monté à Genève en février, par un auteur inconnu (qui signait là sa première pièce) et joué dans un lieu qui l’était presque tout autant, N’Dongo est de retour a fait salle comble avant de s’exporter à Paris. Dominique Ziegler revendique comme illustre maître théâtral un Molière mâtiné d’un humour à la Charlie Hebdo. Pari réussi.”LIBERATION

“Pas de miracle à cela : “N’DONGO REVIENT” aligne les atouts gagnants. La pièce signée Dominique Ziegler se révèle être une machine théâtrale implacable en ce sens qu’elle parvient à rendre dramatique et accessible un scandale politique complexe. La dénonciation du colonialisme occidental qui perdure en Afrique procède du rire et évite les pièges du théâtre politique ou engagé. ” LE TEMPS (Quotidien Suisse).

“La pièce de Dominique Ziegler (le fils de Jean, bon sang ne peut mentir…) évoque, vous l’avez compris, cette ” Françafrique “qu’avec Verschave, l’association Survie et bien d’autres, nous ne cesserons de dénoncer. Si le comédien qui joue le ” Président blanc ” évoque irrésistiblement le physique et les mimiques de Chirac, pas de manichéisme : ce pourrait aussi bien être Giscard ou Mitterrand (dans la pièce, il a du reste un fils, cadre dirigeant de la grande compagnie pétrolière Ulf…) : c’est le néo-colonialisme français qui est en cause et, hélas, il transcende la frontière droite-gauche. Je crois que les choses avaient commencé à changer avec Jospin à Matignon, auraient changé plus nettement s’il avait été élu à l’Élysée : c’est un des gros regrets qu’on peut avoir. La pièce de Ziegler est une farce, dans la meilleure tradition. C’est gros, c’est drôle. C’est malheureusement vrai. Courez-y.” POLITIS

“N’DONGO REVIENT fait évoluer en quelques scènes, les relations entre un chef d’état africain et son homologue européen à l’occasion d’une rencontre officielle.”Corriger les moeurs par le rire ” disait Molière, reprenant le mot de passe des grands auteurs comiques latins. Dominique Ziegler assume pleinement l’héritage : on rit de ces Tartuffes modernes que sont les sombres crapules mises en scène, mais surtout l’humour dévastateur de l’auteur dévoile leur monstruosité.”AFRIQUE ASIE

“Insolent, rapide, irrespectueux. Une vision sans illusion du post-colonialisme. Le rire reste la dernière subversion.” FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG

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